Physalis : Coqueret Du Pérou et Lanterne Japonaise
Physalis, deux grandes familles de plantes. L’une comestible que l’on nomme aussi coqueret du Pérou et l’autre toxique. La plante ornementale s’appelle amour en cage ou lanterne japonaise.
La première est un fruit aigre-doux que l’on trouve chez son légumier au rayon fruits exotiques.
La deuxième, plante est non seulement très décorative mais aussi très originale avec ses fruits enclavés dans des cages translucides.
Le coqueret du Pérou originaire de l’Amérique du Sud, est un fruit juteux et sucré. Les surnoms donnés aux physalis fruits sont nombreux : cerise d’hiver, groseille du Cap.
Physalis : Histoire d’un fruit
Apparu dans les Andes, il est découvert par les conquistadors espagnols au XVIe siècle. Ces explorateurs apprécient immédiatement la saveur gourmande et sucrée de ce fruit. Et, le fruit s’introduit rapidement en Inde et dans les Antilles, où il se cultive toujours.
Dès, le XVIII e siècle on essaie en France de cultiver l’ espèce comestible. Et, de nos jours on le cultive en petites quantités dans les régions de Nice et de l’Anjou.
IL faut bien faire le distinguo entre les physalis décoratives, qui embellissent les jardins, et les physalis potagères, qu’on achète au rayon primeur ou qu’on fait pousser dans son potager.
Un peu de botanique
Chez l’Alkékenge, amour-en-cage, physalis peruviana, coqueret du Pérou, c’est le calice accrescent qui forme cette jolie lanterne autour du fruit.
Accrescent adjectif qui vient du latin : croissant.
Savez-vous faire le distinguo entre physalis potager comestible et le physalis décoratif ?
Je vais vous communiquer ci-dessous une recette de clafoutis avec du physalis comestible. C’est pourquoi, je vous invite à savoir comparer physalis fruit, coqueret du Pérou et l’amour en cage produit ornemental toxique.
Physalis alkekengii – coqueret du Pérou
Son calice se colorise fortement de rouge. Sa pousse se dit drageon ante et il se reproduit essentiellement par drageons. Contrairement à son homologue, il est très résistant au froid et ne gèle pas.
Le physalis francheti, comestible
On apprécie ses fruits, qui font toute son originalité ; d’une belle couleur rouge orangé.
Particulièrement accommodant, le Coqueret se développe dans tous les sols bien drainés avec un minimum de lumière.
Pour le séchage, cueillez quand le fruit commence à se colorer.
Le fruit
Il appartient à la même famille que la tomate, l’aubergine et la pomme de terre. Ses plus proches parents sont le tomatillo comestible et le célèbre amour en cage cultivé comme plante ornementale.
Le coqueret du Pérou est un petit fruit rond et orangé niché dans un fin calice en forme de lanterne ressemblant à du papier. Sa saveur aigre douce ne convient pas à tout le monde. Il a besoin d’un climat chaud pour fructifier et se cultive en serre.
Quand et où semer ce fruit
Au mois de mars, à l’intérieur, semez à environ 0,5 cm de profondeur dans des godets remplis terre pour semis. Couvrez et placez les pots près d’une fenêtre ensoleillée ou sous serre.
Les graines ne germent que si la température est de 18°C minimum.
Quand et où repiquer
Si vous pouvez leur offrir un endroit ensoleillé et abrité du vent , repiquez en pleine terre entre avril et juin. Sinon, cultivez sous serre en palissant sur des cannes.
Préparez le sol en désherbant et en incorporant du compost. Puis, ratisser la surface pour casser les mottes. Endurcissez petit à petit aux températures extérieures, les plants nés à l’intérieur.
Puis, creusez un trou assez grand pour les racines du plant en pot. Ensuite, remettez la terre autour des racines, affermissez le sol et arrosez abondamment.
Attention, s’il y a un risque de gelée nocturne, protéger les plants avec une cloche.
Le Coqueret du Pérou se plait dans une terre fertile au pH acide de 6,5 environ. Et, ces plants se séparent de 75 cm d’intervalle et les rangs d’un mètre.
Si, vos températures extérieures sont en-dessous de 18°C, plantez en conteneur.
Culture en conteneur
Repiquez les plants dans un pot de 50 cm de diamètre, rempli de compost de rempotage et d’un peu de sable pour un bon drainage. Ce pot est placé à l’abri du vent et du froid dans une véranda, c’est super !
Arrosage, fertilisation, pinçage et tuteur
Il s’arrose régulièrement mais il n’aime pas être gorgé d’eau car il risque de produire trop de feuilles. De plus, quand les fruits commencent à se former apporter un engrais bio. L’engrais pour les tomates fait parfaitement l’affaire.
Si la plante produit peu ou pas de fleur, pincez l’extrémité des tiges. Les pieds sont souvent très grands et ont besoin de tuteurs.
Récolter et conserver les coquerets
Les fruits deviennent de plus en plus jaune-orange et gagnent en goût. S’ils n’ont pas le temps de mûrir avant les premières gelées, récoltez et laisser le fruit dans sa coque. A l’intérieur au chaud, ils continuent à mûrir.
Bon à savoir : il se conserve dans la lanterne plusieurs semaines.
Les physalis se mangent crus. En France, ils sont produits en petites quantités dans la région de Nice et en Anjou.
Physalis : Les bienfaits santé
Cette baie est peu calorique mais elle apporte de la vitamine C, des minéraux et des oligo-éléments.
Elle est source de fibres beaucoup plus que les céréales et facilite la digestion et le transit intestinal.
Mais vous pouvez aussi préparer des pâtisseries. Voici, une recette maison d’un délicieux clafoutis.
Recette clafoutis aux physalis
Pour 6 personnes
Préchauffez le four à 175° C.
Pendant que le four chauffe, versez dans un saladier 100 grammes de farine, 125 grammes de sucre, un demi-sachet de levure et une pincée de sel. Puis, ajoutez 4 œufs et bien mélanger au fouet.
Enfin, ajouter 25 centilitres de lait en fouettant doucement.
Puis, terminer avec 25 grammes de beurre fondu et deux cuillères à soupe de rhum.
Laissez reposer.
Pendant ce temps, nettoyer et couper en deux une trentaine de physalis. Les répartir dans un plat bien beurré au préalable. Versez l’appareil dans le plat.
Enfournez durant quarante à quarante cinq minutes. Enfin, démouler à froid.
Physalis plante ornementale
Le physalis d’ornement aussi appelé « lanterne japonaise », ne doit pas franchir le seuil de votre cuisine. Il est toxique. Laissons le dans les jardins, certaines personnes le font même sécher pour en garder des bouquets perpétuels…
L’amour en cage se récolte à la fin de l’été. Il se plait avec une exposition ensoleillée mais ce contente d’un sol pauvre.
C’est une plante à souche traçante, ses tiges dressées se ramifient peu. Il ne dépasse pas 80 cm de hauteur. C’est une délicate plante ornementale avec ses fruits.
Les fruits rappellent la cerise de couleur jaune orangée. Cette baie est complètement enfermée à l’intérieur de son calices parcheminés rouge vif, gonflés.
Ils sèchent, ne faisant apparaître que le réticule de nervures. Plante très envahissante, le physalis a besoin d’espace.
Physalis Peruviana – amour en cage – plante ornementale
En France, on cultive essentiellement les espèces non comestibles et décoratives. Sa culture s’acclimate à Paris. Ainsi, dès le XVIe siècle, les fleuristes de la capitale confectionnent des bouquets avec le physalis ornemental.
La plante toxique ornementale présente un calice vert orangé assez pâle . Sa pousse est annuelle, parfois vivace dans le Sud ou sous serre. Elle se reproduit par semis et est sensible au gel.
Conclusion,
Le physalis coqueret du Pérou est un fruit original, riche en vitamine C et en fibres. En pâtisserie de Grands Pâtissiers le mettent en avant et confectionnent des pâtisseries sublimes.
C’est un fruit que l’on trouve chez son Primeur au rayon fruits exotiques.
La plante ornementale est très belle mais toxique aussi il faut bien les distinguer.
Fruit ou plante d’ornement, les physalis posent peu de problèmes. Comme beaucoup les pucerons l’apprécient. Sous abri, elles peuvent être victimes d’aleurodes et de l’oïdium.
Lire aussi : Recette de pesticides naturels pour un jardin en bonne santé
Source : Tout le potager Marabout
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