Coccinelle : Coléoptère alliée du jardinier – Comment l’attirer ?
Coccinelle coléoptère, cet insecte de petite taille, de couleurs variables, est un redoutable prédateur pour les pucerons et les cochenilles.
La mission du jardinier c’est d’attirer ce coléoptère avec un jardin biologique, très mellifère. Ou alors s’il constate qu’il n’a dans son jardin que très peu de coccinelles d’en introduire assez tôt.
En effet, on recommande pour optimiser l’action des coccinelles, de ne pas attendre que le jardin soit envahi de pucerons.
Cet auxiliaire du jardinier maintient un bon équilibre naturel entre la faune et la flore. Et, il s’agit de bien l’ accueillir mais aussi de le protéger. Offrez-lui un abri pour passer l’hiver.
Connaissez-vous la coccinelle ?
On estime à plus de 3 000 espèces de coccinelles sur notre planète et 90 espèces en France. Elles ne sont pas toutes rouges à points noirs. Certaines sont jaunes, orange ou marron ou encore rouge à points blancs.
La coccinelle à 2 points d’Europe, d’Asie Centrale et d’Amérique du Nord est en général noirs à taches rouges. Elle mesure 6 à 8 mm de long.
La coccinelle asiatique est l’espèce la plus invasive. La coccinelle rouge à 7 points, coccinella septem-punctata, c’est notre plus grande population en France.
Coccinelle : Coccinella septem-punctata
Coccinelle qui mesure 3,5 à 5 mm. Ses 3 paires de pattes à 5 segments supportent un poids d’environ 15 milligrammes.
Elles sont sexuées et le mâle et la femelle se ressemblent. Au printemps dès que les températures montent aux alentours de 8 à 12°C. elles sortent de l’hibernation. Et, elles s’accouplent immédiatement.
Coccinelle : Reproduction
Les femelles pondent au printemps environ 200 œufs jaunes par groupe de 10 ou de 20. Les œufs jaunes orangés de 1,5 millimètres sont pondus en groupes près des foyers de pucerons sur la face inférieure des feuilles.
Ces œufs se transforment en larves, colorées bleus gris avec des points noirs et oranges. Au quatrième stade, ils se transforment en nymphes jaunes et noires puis en adultes reproducteurs.
L’adulte a le thorax noir avec des taches blanches à gauche et à droite et il mesure 8 mm.
On reconnaît la coccinelle grâce à sa forme ovale presque ronde et ses 7 points sur fond orange à rouge.
En France, l’espérance de vie de la coccinelle est en moyenne de deux générations, la première au printemps et la seconde en été. C’est la génération estivale qui hiverne et donne la génération printanière de l’année suivante.
Les coccinelles adultes ont peu de prédateurs. Lorsque les oiseaux les attaquent, elles exsudent ‘un sang très âcre’ au niveau des articulations.
Cette autodéfense on la connaît sous le nom d’autohémorrhée. Ce phénomène n’est pas exclusif à la coccinelle d’autres insectes bénéficient de cette arme de défense.
Coccinelle : Habitat
Les coccinelles cherchent un abri que l’hiver pour hiberner en toute sécurité. Des branchages, des troncs d’arbres, des fissures dans les murs … un coin à l’abri des vents et du froid.
Dans le commerce, l’on trouve des hôtels à insectes très esthétiques où les coccinelles se réfugient. Petite maison en matériaux naturels tels que le pin et le bambou.
Le toit en pente recouvert de tôle en fer protège de l’humidité et de la pluie. Cet abri dispose d’un crochet et peut donc s’accrocher sur un mur.
Pour garder ces coccinelles dans votre jardin, il est préférable de leur proposer un abri car les coccinelles hibernent d’octobre à février.
Que mange les coccinelles
Durant la phase larvaire, elles se nourrissent de 1 700 pucerons, puis adultes de 250 pucerons par jour. Elles sont carnivores et dévorent des cochenilles et des acariens mais aussi elles se nourrissent de pollen.
C’est pourquoi, lui offrir un jardin avec des espèces mellifères est primordial.
Un jardin aromatique, naturel, avec des plantations diversifiées
Semez l’aneth, la mélisse, la lavande, le thym, le romarin, toutes les plantes aromatiques. Parsemez des espèces sauvages comme la carotte sauvage, la pâquerette, le pissenlit.
En général, le potager contient une trentaine d’espèces différentes. Eh bien c’est peu. Mon conseil c’est de compléter en semant entre les cultures de la phacélie, du trèfle, l’œillet d’Inde…
Offrez, des petites assiettes d’eau, dispersées dans le jardin.
Bannissez les pesticides industriels, apprenez à fabriquer des fertilisants naturels.
Conclusion,
La coccinelle coléoptère, on la surnomme ‘bête à Bon Dieu’ depuis le Xe siècle. En effet, depuis le règne du roi Robert II, la croyance populaire dit que c’est un porte-bonheur.
Elle a porté chance à un condamné à la guillotine en se posant sur son cou. Le bourreau essaie de l’enlever avant de couper la tête de l’individu mais elle revient plusieurs fois.
Le Monarque y voit un signe divin et gracie l’homme. Quelques jours après, on trouve le véritable meurtrier. Depuis ce jour, on sait qu’il ne faut pas écraser une coccinelle.
Le jardinier protège et accueille la coccinelle. C’est un prédateur redoutable des pucerons et cochenilles. Elle aide le jardinier à garder un équilibre écologique sans pesticides industriels nocifs pour la faune et la flore.
Le printemps est là, elles sortent de leur hibernation et se reproduisent. Plantez des lavandes, de la bourrache, des pavots, bleuets et des fleurs champêtres. Un coin du jardin aménagé en prairie naturelle c’est parfait. Étalez les tontes.
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